Internationale:
Un comité international indépendant d’experts sur la responsabilisation
Créer un comité international indépendant et soumis à un contrôle démocratique d’experts sur la question de la responsabilisation, chargé d’élaborer des lignes directrices permettant d’appuyer la rédaction et la mise en œuvre de lois internationales, régionales, nationales, infranationales et locales contraignantes mettant en avant les mécanismes de responsabilisation.
À quoi cela ressemble-t-il ?
Ce groupe d’experts devrait être hébergé indépendamment des institutions multilatérales ou bilatérales et être composé d’experts indépendants, d’avocats et de représentants des communautés les plus vulnérables.
Garantir la représentation par des individus en première ligne de la crise climatique et environnementale, qui ont une expérience directe des abus des industries polluantes et des impacts du changement climatique.
S’assurer que ce comité travaille selon un échéancier correspondant à l’urgence du besoin.
Protéger le travail de ce comité de l’influence et de la manipulation indues des entreprises et industries polluantes, ou des acteurs qui les représentent directement ou indirectement.
Mise en œuvre des mesures de la feuille de route sur la responsabilisation
Au moment de mettre en œuvre les mesures prévues dans cette feuille de route, les décideurs et les mouvements de justice climatique, quel que soit leur niveau d’intervention, devraient se remémorer ce qui suit :
La mise en place de ces politiques et mesures n’est que la première étape pour tenir les industries polluantes et destructrices pour responsables : un travail important sera encore nécessaire de la part des fonctionnaires du gouvernement, des décideurs, des militants et de la société civile afin de garantir que ces mesures soient pleinement mises en œuvre et nous orientent vers le changement en profondeur dont le monde a besoin.
La responsabilisation devrait s’appliquer à toutes les industries et entreprises dont les décisions participent au changement climatique et à ses répercussions, ou qui causent des dommages aux populations et à la nature. Outre l’industrie des combustibles fossiles, les autres industries visées comprennent, mais sans s’y limiter, l’agroalimentaire, la foresterie, l’exploitation manière et le secteur de l’énergie.
Nombre de ces mesures pourraient également s’appliquer aux entreprises publiques. Étant donnée la diversité des contextes nationaux et des besoins selon les pays, il convient de se demander où appliquer et comment adapter les principes et les mesures énumérés dans la Feuille de route sur la responsabilisation dans le cas des entreprises polluantes qui appartiennent à l’État. Les facteurs à prendre en compte ici pourraient inclure, sans toutefois s’y limiter, le degré de contrôle démocratique de l’entité, le rôle et l’utilisation des fonds provenant des revenus du pétrole et du gaz, et la réactivité de l’entité à opérer la transition vers des sources d’énergie renouvelables.
Les mesures mises en œuvre au niveau national devraient appuyer et renforcer, plutôt qu’aller à leur encontre, les mesures déployées au niveau local et infranational, et vice versa.