Nationale:
Établir la primauté des droits de la nature
Officialiser dans le droit national, y compris dans les amendements à la constitution, le droit à la protection de la nature, de façon à renforcer et à protéger les droits de l’homme, notamment les droits des personnes, des communautés locales, des peuples autochtones, ainsi que les droits collectifs.
À quoi cela ressemble-t-il ?
Reconnaître officiellement les droits de la nature, consacrer le droit de celle-ci à la protection et à la conservation, et concrétiser la primauté des droits de la nature et des droits de l’homme au-dessus de tous les autres.
Toutes les mesures prises pour protéger les droits de la nature doivent renforcer et soutenir les droits des personnes, des communautés locales (notamment des paysans, des pêcheurs et des populations nomades et rurales), des peuples autochtones, ainsi que les droits collectifs.
Parmi les pays où des mesures similaires ont été prises figurent l’Équateur, la Bolivie, l’Inde et la Nouvelle-Zélande, bien qu’il soit essentiel de noter que dans tous les cas, ces mesures ne sont pas encore véritablement mises en œuvre. Cliquer ici pour en savoir plus plus sur les mesures proposées dans chacun de ces pays.
Mise en œuvre des mesures de la feuille de route sur la responsabilisation
Au moment de mettre en œuvre les mesures prévues dans cette feuille de route, les décideurs et les mouvements de justice climatique, quel que soit leur niveau d’intervention, devraient se remémorer ce qui suit :
La mise en place de ces politiques et mesures n’est que la première étape pour tenir les industries polluantes et destructrices pour responsables : un travail important sera encore nécessaire de la part des fonctionnaires du gouvernement, des décideurs, des militants et de la société civile afin de garantir que ces mesures soient pleinement mises en œuvre et nous orientent vers le changement en profondeur dont le monde a besoin.
La responsabilisation devrait s’appliquer à toutes les industries et entreprises dont les décisions participent au changement climatique et à ses répercussions, ou qui causent des dommages aux populations et à la nature. Outre l’industrie des combustibles fossiles, les autres industries visées comprennent, mais sans s’y limiter, l’agroalimentaire, la foresterie, l’exploitation manière et le secteur de l’énergie.
Nombre de ces mesures pourraient également s’appliquer aux entreprises publiques. Étant donnée la diversité des contextes nationaux et des besoins selon les pays, il convient de se demander où appliquer et comment adapter les principes et les mesures énumérés dans la Feuille de route sur la responsabilisation dans le cas des entreprises polluantes qui appartiennent à l’État. Les facteurs à prendre en compte ici pourraient inclure, sans toutefois s’y limiter, le degré de contrôle démocratique de l’entité, le rôle et l’utilisation des fonds provenant des revenus du pétrole et du gaz, et la réactivité de l’entité à opérer la transition vers des sources d’énergie renouvelables.
Les mesures mises en œuvre au niveau national devraient appuyer et renforcer, plutôt qu’aller à leur encontre, les mesures déployées au niveau local et infranational, et vice versa.